Date d'inscription : 30/08/2020 Messages : 54 Vitalité : 0 Santé mentale : 0 Combat : ∞ Vitesse : ∞ Discrétion : ∞ Savoir : ∞ Volonté : ∞ Chance : ∞
| # Chapitre 1 : The Case of the Cultist Sam 5 Sep - 8:46 | |
| Weird Tales The Case of the Cultist Il faisait encore un temps de chien, la pluie dégoulinait des toits, dévalait les rues et débordait des caniveaux. Rien ne séchait jamais vraiment, sauf en hiver où ça gelait et où tout se couvrait de neige. Mais pour l’instant, il pleuvait et le vent qui s’engouffrait partout rendait cela encore plus désagréable. Depuis qu’il avait été muté en ville, l’inspecteur Henry Barnes avait arrêté de fumer et était passé au tabac à priser, parce qu’au moins, ça n’était pas très grave si il était humide…D’ailleurs, il renifla vigoureusement une bonne pincée de tabac avec chaque narine avant de sortir de sa voiture en grommelant. Il enfonça sn chapeau sur sa tête et releva le col de son imperméable pour tâcher de se protéger du vent et de la pluie sans grand succès. Il s’avança dans la ruelle, passant le cordon de policiers en uniforme qui devaient interroger les voisins et éventuels témoins et éloigner les curieux. Sans un mot, il se planta devant le drap trempé, étendu sur le sol. Le légiste le releva pour dévoiler ce qu’il dissimulait.
La pauvre fille était méconnaissable. Son visage avait été écrasé, semblait-il, on n’y distinguait plus aucun trait, le nez était en bouillie et tous les os de la face avaient l’air brisés. Le reste du corps était certes reconnaissable, mais on pouvait voir toute la souffrance qu’avait pu endurer cette pauvre fille. Ses chevilles et ses poignets étaient brisés, tordus dans des angles normalement impossibles pour ce genre d’articulations. On pouvait voir des marques de coups et des bleus un peu partout. Et elle était maigre, à tel point qu’on voyait ses os sous la peau, elle avait été affamée, ça ne faisait aucun doute. Ce n’était pas le pire : sa peau entière avait été scarifiée de symboles étranges, de lettres anciennes, d’une langue oubliée qui ne voulait sans aucun doute plus rien dire. Les plaies étaient récentes, certaines avaient laissé un peu de sang sur le drap, quelques gouttes à peine, la pluie en avait emporté la majeure partie déjà.
L’inspecteur Barnes soupira, entre exaspération et lassitude, ce n’était pas la première fille qu’il retrouvait comme ça, et ce ne serait sans doute pas la dernière. Quelqu’un, quelque part en ville, enlevait et tuait des femmes, avec un mode opératoire sans doute basé sur quelque horrible cérémonie hérétique. Le légiste remit le drap en place en faisant signe à son assistant d’aller chercher le brancard pour enlever cette fille de là. Avec la pluie, aucune chance de trouver de pas ou d’autres indices de cette sorte dans la rue, de même avec le corps…L’inspecteur était au point mort sur cette enquête, il n’avait aucun indice sur aucun des corps, aucune des quatre jeunes femmes précédentes n’avait pu aider à retrouver l’auteur de ces abominations. Tout ça commençait à lui courir, surtout avec la pression que lui mettait le chef de la police et le maire de la ville…
Soupirant, Barnes se détourna de la scène, retournant vers sa voiture alors que les badauds commençaient à se disperser tandis que le corps était emmené dans la camionnette du légiste. Mais un homme se frayait pourtant un chemin, remontant les passants qui s’en allaient, il se dirigeait résolument vers l’inspecteur, une casquette sur la tête et une veste en cuir pour le protéger de la pluie. Alors que l’inspecteur allait ouvrir la portière, l’homme leva la main pour attirer son intention et l’interpela vivement.
« Inspecteur Barnes ! Une seconde s’il vous plait ! s’exclama-t-il en le rejoignant rapidement. »
Il sortit un calepin d’une poche intérieure de sa veste et prit le stylo qu’il avait coincé derrière une de ses oreilles. L’inspecteur leva les yeux au ciel en voyant le jeune homme. Si il y avait bien quelque chose dont il n’avait pas besoin aujourd’hui, c’était ce petit fouille-merde de Nolan Taylor, reporter au Daily Chronicles…Tous les journaux s’intéressaient à « l’affaire du cultiste », comme les journalistes avaient surnommé le tueur. Mais tous les autres journalistes allaient aux conférences de presse que faisaient le chef de la police et le maire. Pas Nolan Taylor. Lui, il allait voir directement les enquêteurs, il allait à la morgue, il plantouzait sur les scènes de crime…Barnes était persuadé que ce salopiot avait piraté la fréquence-radio de la police et écoutait tout ce qui se passait pour être sur place à chaque fois, avant tout le monde.
« Qu’est-ce que tu veux Taylor… ? demanda l’inspecteur en sniffant un peu de tabac, déjà agacé par les questions que le jeune homme allait poser. - C’est encore une fille hein ? Vous savez toujours pas qui ça peut être, pas de piste, rien ? attaqua le journaliste, prêt à noter la moindre réponse que voudrait bien lui faire le policier. »
Barnes renifla d’agacement, shootant légèrement dans un caillou pour l’envoyer jusque dans le caniveau. Ce gamin avait de ces questions idiotes parfois…
« Tu sais parfaitement que je ne peux pas te répondre, c’est pas les affaires de la presse, surtout pas du Daily Chronicles… »
Nolan se renfrogna un peu, serrant les mâchoires, il en avait assez d’être traité comme un moins-que-rien et qu’on méprise le Daily Chronicles. Certes, ils traitaient des sujets parfois peu sérieux, que les autres journaux ne voulaient pas traiter, et ils n’étaient pas tous d’une grande école, mais ils étaient des pros qui savaient faire leur job correctement.
« Vous avez prêté attention aux rumeurs ? Les gens ont peur, ils causent vous voyez ? Moi j’ai écouté les rumeurs, ce qui se dit un peu partout, ça inquiète, ça sent pas bon tout ça. »
Barnes écoutait le gamin d’une oreille. Il connaissait aussi les rumeurs, les on-dit, toutes les histoires folles que l’on racontait sur la ville et les alentours. Mais il ne pensait pas que le coupable puisse être un monstre, comme le disaient les légendes du coin. Nul mi-go ou vampire de feu n’avait tué ces filles.
« Ecoute, Taylor, les gens ont peur, je veux bien le comprendre mais ces histoires que tu entends au pub de la part de tous ces alcoolos sont fausses et fantasques. Ce n’est qu’un homme, un bon vieux tueur qui aime jouer du couteau. Il va finir sur la chaise et voilà, plus personne ne parlera de ces rumeurs idiotes. »
Son ton ne laissait aucune place au doute : l’inspecteur ne croyait en rien à ces histoires. Nolan soupira, il savait que ça ne servirait à rien d’argumenter contre la volonté de fer de l’inspecteur, ancien soldat. Il souhaita bonne chance à Barnes et repartit pour le journal, la mine un peu basse. Il savait que l’affaire du cultiste cachait quelque chose, il savait que quelque chose clochait en ville et il saurait quoi. Même si il devait enquêter seul, il trouverait ce qui se passait à Cheswick. et il percerait les mystères de l’affaire du cultiste !...
That is not dead which can eternal lie And with strange aeons even death may die |
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Date d'inscription : 30/08/2020 Messages : 54 Vitalité : 0 Santé mentale : 0 Combat : ∞ Vitesse : ∞ Discrétion : ∞ Savoir : ∞ Volonté : ∞ Chance : ∞
| # Re: Chapitre 1 : The Case of the Cultist Mer 4 Nov - 12:46 | |
| Communiqué de presse « Chers concitoyens, en tant que chef de la police, je tenais à m'exprimer ouvertement à propos de cette affaire de meurtres sordides qui secouent notre petite ville tranquille de Cheswick. Je vois bien l'inquiétude dans les yeux des gens qui sortent encore au marché et vont travailler. J'entends bien les peurs des femmes qui n'osent plus sortir le soir de peur de ne jamais rentrer chez elles. Je sais à quel point il est difficile de se sentir en sécurité quand de tels événements viennent bouleverser le quotidien de nos vies. Il faut cependant tenir bon, ne pas céder à la paranoïa et à la panique. Les inspecteurs de la police de Cheswick sont très compétents et tous leurs efforts sont concentrés sur cette enquête. Le meurtrier sera très bientôt derrière les verrous et répondra de ses crimes odieux envers notre communauté si paisible. Je veux rassurer toutes les femmes de notre ville : la police veille, vous n'avez rien à craindre, ce n'est plus qu'une question de temps avant que nous arrêtions cet homme. De plus, je tiens à dire à tous ceux qui appellent ce meurtrier "cultiste" que nous ne savons rien de ses raisons. Lui donner une telle notoriété et un surnom tapageur de la sorte pourrait ne faire que l'encourager, je demande donc à ce que l'on arrête de l'appeler ainsi. Enfin, je terminerai en vous rappelant que l'enquête progresse. La mort de ces jeunes femmes ne restera pas impunie, je vous l'assure, il faut simplement laisser le temps aux inspecteurs de retrouver ce meurtrier. Il est évident que ni moi ni les services de police ne communiquerons d'informations au sujet de l'enquête, des meurtres ou de quoi que ce soit d'autre. Les détails de l'enquête ne concernent, pour l'heure, que les inspecteurs travaillant à retrouver ce tueur. » Communiqué du chef de la police Adam Pembroke daté du 5 novembre 1935 That is not dead which can eternal lie And with strange aeons even death may die |
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